Cauchem’Art – Notre sélection d’œuvres pour Halloween – partie 2

Nous poursuivons les célébrations pour Halloween avec la partie 2 de notre sélection d’œuvres effrayantes !

Cette fois-ci, nous vous proposons une sélection consacrée aux œuvres les plus angoissantes de l’histoire de l’art…

1. Honoré Fragonard, Écorché d’un cheval et de son cavalier, vers 1766-1771

« Aucun squelette, même parmi les plus terribles des danses macabres allemandes […] ne pourrait rivaliser avec le Cavalier du docteur Fragonard, œuvre d’art scientifique, instrument de travail et d’étude pour les anatomistes. […] l’Écorché est affreusement humain. » (Marcel Brion, Art fantastique, 1961).

Entre objet scientifique et œuvre théâtrale, les nombreux écorchés réalisés par le cousin du célèbre peintre, et pour lesquels il avait élaboré une technique spéciale de conservation, ont fait sa célébrité.

2. Johann Heinrich Füssli, Le cauchemar, 1781

Johann Heinrich Füssli illustre avec brio l’angoisse avec cette œuvre représentant une jeune femme plongée dans le sommeil avec un démon sur son ventre et une tête de cheval, spectrale et ahurie, faisant irruption derrière le rideau à l’arrière-plan. Ce dernier élément est une interprétation littérale du terme anglais « nightmare » (« cauchemar »), que l’on pourrait traduire par « jument de nuit ».

3. Francisco de Goya, Le sabbat des sorcières, 1821-1823

Cette œuvre faisait partie des peintures murales qui décoraient la maison de “la Quinta del Sordo”, où Goya vivait et qui sont désormais connues sous le nom de “peintures noires”, à cause de leur sujet sombre. Ici, le diable sous la forme d’un bélier est assis devant une foule d’hommes et de femmes aux traits animaliers, de sorcières et de sorciers qui se sont rencontrés pour pratiquer leur sabbat.

4. Ferdinand Hodler, La nuit, 1889-1890

Dans son tableau La Nuit (1889-1890), Ferdinand Hodler se représente deux fois entre sa première femme, Bertha Stucki, et son amante Augustine Dupin, éveillé par une créature drapée de noir, la mort, et une seconde fois, endormi en haut à gauche. Hodler cherche à rendre un « ensemble d’impressions de nuit » et fait écho au thème de l’amour et de la mort (Eros et Thanatos). 

5. James Ensor, L’intrigue, 1890​​

Cette œuvre représente un groupe de onze personnes, avec un couple en son centre. Elle s’inscrit dans la « Période des Masques » de l’artiste et démontre son talent dans la création d’atmosphère étrange et dérangeante.

6. Frida Kahlo, Fille avec un masque de mort, 1938

Dans cette œuvre, l’artiste aborde le thème de la mort à laquelle personne ne peut échapper. Le tableau est réalisé alors que Frida Kahlo pleure la perte de son bébé à la suite d’une fausse couche.

7. Francis Bacon, Étude d’après le portrait d’Innocent X de Velázquez, 1953

« Troppo orrendo ! » pourrait-on s’exclamer devant cette version du portrait pontifical. Bacon nourrissait une obsession certaine pour ce tableau de Velázquez dont les reproductions tapissaient l’atelier. Refusant de se rendre à la Galleria Doria Pamphilj, le peintre craignait « de voir le Vélasquez réel ».

8. Bernard Buffet, Tête de clown, fond bleu, 1985

« On flotte tous, en bas » murmurent certains clowns de Buffet aux amatrices et amateurs des romans d’horreur…

9. Louise Bourgeois, Maman, ou L’araignée tapie, 2003

L’œuvre de Louise Bourgeois décontenance les arachnophobes. Voici ce qu’elle déclarait en 1995 : « L’araignée est une ode à ma mère. Elle était ma meilleure amie. Comme une araignée, ma mère était une tisserande. […] Comme les araignées, ma mère était très intelligente. Les araignées sont des présences amicales qui dévorent les moustiques. Nous savons que les moustiques propagent les maladies et sont donc indésirables. Par conséquent, les araignées sont bénéfiques et protectrices, comme ma mère. » (Louise Bourgeois, Ode à Ma Mère, Paris, Les Éditions du Solstice, 1995.)

10. Zdzisław Beksiński, Le trompettiste, date inconnue

Zdzisław Beksiński, Le trompettiste, date inconnue, huile sur toile, localisation inconnue.

Si l’œuvre de Zdzisław Beksiński (1929-2005) est marqué du sceau de la mort, sa réflexion se veut avant tout picturale : « en tant que peintre, la chaire humaine lisse m’ennuie » disait-il.

À demain pour notre troisième et dernière sélection d’Halloween !

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Le comité de rédaction

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